Les différents formats d'image

 

Historique :

Que ce soit au cinéma ou à la télévision, il a toujours été question de format d'image. Au tout début de l'histoire du cinéma, le premier format normalisé par l'AMPAS (Academy of Motion Picture Arts and Sciences) fut le Academy Standard qui avait un ratio de 1.33:1, autrement dit, le 4/3. C'est donc naturellement que lors de l'invention de la télévision dans les années 40, le NTSC (National Television Standard Committee) adopta le même format. Mais avec cette possibilité offerte par la télévision de rester chez soi et regarder des films, le cinéma fut quelque peu délaissé. Hollywood décida donc d'offrir au cinéma ce que les gens n'avaient chez eux : la 3D et le format panoramique. La 3D et ses lunettes bicolores tombèrent vite à l'eau mais le Panoramique s'imposa. Il a pour avantage de produire des images plus naturelles à regarder, la perception visuelle humaine étant davantage étalée sur l'horizontale que la verticale. Il s'ensuit alors une succession de format, plus ou moins larges, plus ou moins utilisés maintenant.

Crée en 1910, il sera utilisé jusqu'en 1927, où le ratio passe à 1.37:1, pour laisser la place à la piste optique. Il est alors reconnu comme standard par l'AMPAS.

Le plus large format de tout les temps ! Crée par la Paramount en 1952, il utilisait tout simplement 3 caméras et donc 3 projecteurs, sur un écran courbe. Il a été abandonné en raison de sa complexité.

Un format développé en 1957 par Panavision pour la MGM sur des pellicules de 65mm (le Camera 65) ou 70mm anamorphiques. Peu de films furent tournés ainsi.

Sûrement le plus connu des formats panoramiques. Crée par la 20th Century Fox et utilisé en 1953, il ne l'est plus depuis 1965. D'autres majors ont crée un format équivalent : Techniscope, Warnerscope, Superscope...

Le standard le plus utilisé au cinéma et en vidéo. Plus connu sous le nom de Panavision. Il utilise l'anamorphose pour la projection.

Développé en 1959 pour contrer un format au ratio variable (le TODD-AO), il utilise des pellicules de 70mm.

Egalement appelé Panavision 1.85, c'est aussi un grand standard encore utilisé pour les pellicules 35mm.

Il existe encore bien d'autres formats comme le Vistavision, le Superscope, le Technirama, le TODD-AO... Aujourd'hui, seuls l'Academy Scope et l'Academy Flat sont utilisés couramment, les formats des majors d'Hollywood ont été peu à peu abandonnés au profit des normes de l'AMPAS.

L'anamorphisme :

La plupart de tous ces formats (sauf l'Academy Standard et le Cinerama entre autres) sont anamorphiques. Mais qu'est ce que ça veut dire ? D'après le dictionnaire, c'est un procédé optique qui consiste à rendre des proportions normales à une image comprimée à la prise de vue grâce à une lentille courbe. En fait, lors de la prise de vue, une lentille anamorphique comprime l'image dans une seule direction (elle est comprimée sur la largeur), à la projection, une autre lentille inverse ce procédé et restitue l'image en panoramique. En pratique, voilà ce que ça donne :

L'image sur la pellicule 35mm est anamorphosée : elle est compressée horizontalement dans un ratio de 1.33:1.
(Remarquez les pistes sonores optiques à gauche).

Lors de la projection, l'image retrouve son format d'origine grâce à une autre lentille.

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